Le décret du D. 2021-156
du 13 février 2021, JO 14 février permet de déroger aux dispositions de l’article
R. 4228-19 du Code du travail qui dispose : « Il est interdit de
laisser les travailleurs prendre leur repas dans les locaux affectés au travail ».
Ce décret est une mesure de bon sens
visant à favoriser le respect des gestes barrières pendant la phase sensible de
la pause déjeuner ou le port du masque n’est pas possible. Le Décret distingue
la situation des entreprises suivant qu’elles comptent plus ou moins de 50
salariés :
· Dans les établissements de plus
de 50 salariés, lorsque la configuration du local de restauration ne
permet pas de garantir le respect des règles de distanciation physique définies
dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, l’employeur peut
prévoir un ou plusieurs autres emplacements ne comportant pas l’ensemble des
équipements exigés normalement par le Code du travail pour un local de
restauration (sièges et tables en nombre suffisant, robinet d’eau potable,
fraîche et chaude, pour dix usagers, moyen de conservation ou de réfrigération
des aliments et des boissons et installation permettant de réchauffer les
plats).
Ces emplacements peuvent le cas
échéant être situés à l’intérieur des locaux affectés au travail, par
dérogation à l’interdiction posée par le Code du travail.
Ils ne peuvent pas être situés
dans des locaux dont l’activité comporte l’emploi ou le stockage
de substances ou de mélanges dangereux.
· Dans les établissements de moins
de 50 salariés, lorsque la configuration de l’emplacement normalement
dédié à la restauration ne permet pas de garantir le respect des règles de
distanciation physique, l’employeur peut prévoir un ou plusieurs autres
emplacements permettant aux travailleurs de se restaurer dans des conditions
préservant leur santé et leur sécurité, notamment s’agissant de l’aménagement
des lieux et de l’hygiène.
Par
dérogation au Code du travail, si ces emplacements sont situés dans des locaux
affectés au travail, l’employeur n’a pas à réaliser une déclaration à l’agent
de contrôle de l’inspection du travail.
Les vendeurs de claviers se frottent
les mains…
Me Julien ASTRUC
Avocat spécialiste en droit du travail
Montpellier